Tout semble bien en place. Une relation construite, de la tendresse familière, un quotidien tissé à deux, une vie de famille, des enfants peut-être. Soudain un trouble surgit à l’occasion d’une rencontre, des sensations inattendues, un frémissement plus fort que prévu, et avec lui, le doute !
Le doute résonne comme une faille dans une surface lisse. Il est connoté comme une fragilité, il pourrait casser ce qui paraissait solide. Comme si douter de la relation était le ver entré dans le fruit.
Des questions se succèdent à la vitesse de l’éclair. Est-ce encore juste d’être ici ? Quel sens donner à ce que je ressens ? Rester serait-il une trahison de moi-même ? Partir, une trahison de l’autre ?
Cet article est inspiré par un échange épistolaire avec une relation amoureuse apparue récemment dans ma vie. Et à cette occasion, j’ai rencontré le doute de l’autre dans sa relation, doute qui préexistait, et puis je me suis aussi rappelé les doutes que j’ai moi-même vécu, et comment je les ai traversés. J’ai eu envie de partager où j’en suis sur ce blog !
Car je crois que ce doute-là mérite d’être écouté. Il ne signale pas un danger, mais plutôt un passage, et le danger serait plutôt de ne pas l’écouter, car c’est de lui que naîtra la clarté et autre chose pourra advenir !
Je voudrais notamment te proposer de te poser des questions différentes. Plutôt que de se demander s’il faut “partir ou rester », comme un choix binaire, la question serait peut-être plutôt “si je reste, comment je reste ?, et si je pars, comment je pars ?”
Le doute : faiblesse ou force ?
Le doute a mauvaise presse dans les relations amoureuses. Il évoque souvent l’indécision, l’instabilité, le flou. Comme s’il était le contraire de l’amour sûr, de l’engagement solide et donc de la fiabilité.
Je crois plutôt que dans la réalité sensible d’un lien, le doute n’est pas un défaut. Il apparaît quand quelque chose ne résonne plus comme avant. Quand un décalage se fait sentir entre ce qui est vécu à l’intérieur et ce qui continue à se jouer à l’extérieur. C’est en particulier le cas quand l’un ou l’autre membre du duo connaît une évolution personnelle qui commence à créer une dissonance avec le récit du couple tel qu’il s’est bâti jusque-là.
Mais douter n’est pas une panne du moteur, c’est un signe de vie inhérent à toute action. Dès que tu agis, le doute est susceptible de surgir et heureusement !
Imagine que la survenance du doute dans ton esprit soit juste un signal discret qui indique qu’une mise à jour est en cours, que quelque chose change et qu’il est temps de regarder autour de toi ! Il n’attaque pas la relation, il interroge sa forme actuelle. Il ne remet pas en cause l’autre, il vient poser des questions sur l’espace entre vous deux. La fonction du doute n’est pas de détruire mais d’éclairer ! Du doute peut naître la clarté.
Comme dans le Tao, “le vide précède le plein”, je crois que le doute précède la clarté de la vision. Une vision qui n’aurait pas émergée du doute est-elle une vision claire, ou juste une certitude de l’égo ? Rappelons-nous deux minutes la pensée de Nietzsche : “C’est la certitude qui rend fou, pas le doute!”.
Le doute serait ainsi le contraire de la confusion. Il vient exiger de faire grandir toutes ces parties de la relation où tu te disais “ça va de soi” ! Il te dit que cette histoire-là ne tient plus debout et que l’histoire que tu te racontes de la relation commence à en être trop éloignée pour qu’au fond tu arrives à y croire encore.
Rien de grave, c’est le chemin pour grandir.
Quand nos récits ne suffisent plus
Une relation, c’est une histoire, à laquelle au moins deux personnes croient (toi et l’autre!). Une histoire qu’on se raconte et qu’on s’efforce parfois de maintenir. Une narration cohérente, avec ses repères, ses fondations, ses rituels, et aussi ses blancs, ses silences, ses non-dits soigneusement cultivés. C’est normal de s’attacher à cette histoire, même parfois on s’y cramponne. Cela donne un sentiment de connu et de sécurité. Et parfois, un jour, quelque chose se fissure.
Tu continues à jouer la scène, mais un décalage s’est installé. Ce que tu vis, ce que tu ressens, ne colle plus au script. Le récit qui vous portait commence à te sonner creux. Et le doute, doucement, s’installe dans cet écart, ou plutôt te signale cet écart.
Il ne signale pas forcément un problème chez l’autre. Attention à la tentation toujours plus économique dans l’immédiat de se dire que le problème c’est l’autre !!
Les pensées qui te font douter si tu es dans la bonne relation amoureuse, ne t’indiquent pas nécessairement un défaut dans le système. C’est une tension entre ce que tu vis maintenant et l’histoire à laquelle tu continues à faire semblant de croire. Ce n’est pas que cette histoire est forcément fausse, ça ne veut pas dire que tu t’es leurré ou que tu t’es fait avoir. C’est juste qu’elle ne suffit plus pour inclure qui tu es aujourd’hui. Elle ne t’habille plus comme avant, elle te contraint trop.
Ce moment-là est délicat. Parce qu’il y a souvent une loyauté au récit partagé. Une pudeur à l’idée de dire : “je ne suis plus sûr d’y croire comme avant”. Et pourtant, c’est peut-être là que commence la fidélité à toi-même.
Le doute vient t’inviter à réécrire, avec l’autre, l’histoire du couple. Il te demande d’oser te demander si la version actuelle du lien est encore vivante. Il ne dit pas que tout est fini. Il dit que ça ne peut plus continuer “comme ça”. Si tu entends ce signal, c’est déjà énorme, car peut-être que tu es déjà dans le tournant et tu n’es pas sortie de la route !
Habiter l’ambivalence sans trancher
Le doute fait trembler. Il appuie là où ça fait mal, là où tu pensais que les choses étaient claires. La recommandation culturelle majoritaire pour toute personne qui réussit dans la vie est souvent : maintenant, décide ! Tranche ! Histoire que ça cesse de tanguer et qu’on y voit clair !
Mais si tu fais le silence un instant, tu sens bien que ce n’est pas encore le moment de choisir. Cela n’a rien à voir avec une fuite. C’est simplement qu’il y a encore quelque chose à écouter, à regarder, à ressentir, à éprouver avec son corps. Parce que c’est là, dans cette zone trouble, que se prépare la suite. Clarifier un doute, je crois, n’est pas un acte de toute puissance mentale et rationnelle. C’est avant tout une expérience intuitive. Car il s’agit de prendre des décisions vers l’inconnu. Donc de toute façon, personne ne sait ce qui suivra.
Tu es peut-être entre deux désirs, entre deux récits, deux parties de toi, qui ne veulent pas la même chose au même moment. Et ça ne veut pas dire que tu es perdu. C’est une information qui dit que ça bouge en toi.
Relax, tu n’as pas à régler ça tout de suite. Tu peux ralentir, rester là, un peu, dans l’entre-deux et accueillir l’ambivalence sans la forcer à se résoudre.
Tu peux laisser les élans différents coexister. L’élan vers la sécurité, la stabilité, et l’élan vers la liberté, l’expansion de soi. C’est bon signe si tu peux ressentir en même temps le besoin de continuer et le désir de tout réinventer. Ce sont des courants de vie tous deux nécessaires et non pas des camps ennemis. D’ailleurs, si tu négliges l’une de ces polarités dans ta vie, il y a des risques pour que ça ne se passe pas très bien pour toi !
Ce doute, si tu l’habites sans le fuir, devient une chambre d’écho. Il t’aide à entendre ce qui est en train de naître. C’est vrai que ce n’est pas confortable, mais dans la vie, l’inconfort ne peut pas toujours être évité, bien que ce soit une expérience désagréable.
La mauvaise question : partir ou rester ?
C’est souvent la première formulation qui s’impose dans notre esprit qui se dit qu’une bonne réponse est une réponse simple. Comme si le doute devait forcément conduire à un choix clair, tranché, irréversible : je reste, ou je pars. Comme si la relation était un lieu dont il faudrait soit s’échapper, soit se convaincre de continuer à y habiter.
Je crois que le doute n’est pas une fuite, mais que cette forme de question est une fuite et un manque de courage en quelque sorte.
Cette question, partir ou rester, est trop pauvre. Elle écrase la complexité sous un faux dilemme.
Elle t’impose de choisir alors que, justement, ce qui cherche à émerger ne rentre pas encore dans ton récit.
S’engager dans une relation, amoureuse de surcroît, n’est-ce pas s’engager à faire de son mieux pour traverser les difficultés et les ombres que nous rencontrerons dans la relation ?
Alors je te propose une question qui va demander plus de courage. Car la question, si tu t’es engagé dans une relation, serait plutôt : Si je reste, comment je reste ? Et si je pars, comment je pars ?
Parce que tu peux rester sans vraiment être là. Combien de couples passent des décennies ainsi ?! Tu dirais quoi de ton côté, si l’autre reste juste par loyauté pour ce qu’on s’était dit il y a des années, par peur, ou par inertie ? Ceci n’est pas “rester”, ceci est plutôt se statufier quelque part en souvenir du passé !
Tu peux aussi partir en claquant la porte, en emportant ce qui est précieux avec toi, en faisant porter le chapeau (jamais très glorieux pour l’amour propre) de l’échec de la relation à ton ou ta partenaire. Après-tout hein, s’il avait bien voulu faire quelques efforts, on n’en serait pas là !
Et puis, il y a la voie du courage. Esther Perel en donne une magnifique inspiration dans son livre “Je t’aime, je te trompe : repenser l’infidélité pour réinventer son couple”.
La voie du courage suggère que ces moments ou le récit du couple flanche, ou l’adultère est venu mettre son venin de culpabilité, ou la critique de l’autre tombe toute seule, ce qui s’offre au couple est une merveilleuse occasion de réinventer le lien, de redéfinir la forme du duo !
Parfois, tu n’as même pas besoin de choisir entre rester ou partir. Ce qui compte, c’est la manière dont tu traverses ce moment. Ce que tu es prêt·e à regarder. Ce que tu es capable de dire, d’entendre de l’autre aussi.
Trahir l’autre ou se trahir soi ?
Il y a parfois cette culpabilité qui vient se glisser sous le doute. Comme si le simple fait de ressentir quelque chose en dehors du cadre prévu faisait déjà de toi un traître. Tu doutes ? Ça y est, tu as déjà commencé à trahir l’autre, trahir l’engagement, trahir le “nous”. Quelle sanction terrible ! Mettons un peu de douceur dans tout cela !
A force de vouloir ne blesser personne, on finit par se blesser soi-même. Surtout lorsque pour rester fidèle à la promesse, tu oublies de rester fidèle à qui tu deviens (j’ai bien dit à qui tu deviens, pas à qui tu es, on y reviendra dans un autre article !!).
La trahison de soi, celle qui consiste à s’oublier, est une trahison sourde, qui ne fait pas de bruit. Elle fait taire ce qui bouge, ce qui appelle, ce qui vibre. Ici commence la rigidité d’une histoire qui n’arrive pas à évoluer, et abîme le lien.
Tu n’as pas à choisir entre être fidèle à l’autre et être honnête avec toi. C’est en étant honnête avec soi, en écoutant ses propres désirs de vie qu’on peut s’engager entier dans la relation.
Quelqu’un qui n’a pas confiance en soi, peut-il vraiment avoir confiance dans les autres ? La personne qui ne s’estime pas, comment pourrait-elle estimer les autres ? Et celle qui ne s’écoute pas, comment imaginer qu’elle saurait vraiment écouter l’altérité ?
La vraie loyauté commence par là : écouter ce qui est vivant en toi. Et puis, à partir de là, oser le dire. Avec délicatesse peut-être. Avec tremblement, sûrement. Mais sans trahir ta propre parole intérieure.
Le doute ne signifie pas que tu n’aimes plus, il indique souvent que tu refuses de continuer à mentir.
Et c’est peut-être ça, l’acte d’amour le plus courageux.
Ce que le doute révèle sur nos besoins
Le doute n’arrive jamais seul. Il vient secouer quelque chose de plus profond : des besoins qui n’ont peut-être pas eu la place d’exister, ou qui ont changé de forme avec le temps.
Tu as besoin de liberté, de mouvement, de désir sexuel, de diversité relationnelle…
Tu as aussi besoin de sécurité, de prévisibilité, d’affection et de réconfort, de reconnaissance.
Tu es traversé par ces tensions et c’est normal. Ce n’est pas un défaut de fabrication ni une contradiction à corriger. C’est simplement la vie.
Peut-être qu’une part de toi aspire à l’inconnu, pendant qu’une autre réclame la chaleur du connu. Peut-être que tu as soif de rencontre, sans vouloir renier ce qui t’a construit jusque là. Peut-être que tu veux t’ouvrir, sans forcément t’éloigner.
La bonne nouvelle, c’est que tu n’as pas à choisir entre ces pôles. Il s’agit d’apprendre à ne plus se poser la question de choisir l’un ou l’autre, mais plutôt la question de “Comment je nourris l’un ET l’autre ?”.
Cela va te demander d’apprendre à les écouter, à les articuler, à les faire dialoguer. Et c’est souvent le doute qui les met en lumière pour la première fois.
Donc ce n’est pas une crise d’inconstance, ni d’immaturité ou je ne sais quelle fuite en avant. C’est un appel à l’ajustement et au changement des questions que tu te poses. C’est un drapeau qui se lève pour te rappeler que la relation, pour rester vivante, ne peut pas ignorer ce qui évolue en toi (et en l’autre, tout pareil).
Une relation peut en inclure une autre
Ce n’est pas parce qu’un nouvel amour naît que l’ancien doit mourir. Ce n’est pas forcément un choix entre deux personnes, deux mondes, deux vies. Il serait temps d’écouter aussi les autres récits amoureux possibles.
Regarde les enfants, ils n’ont absolument aucun problème à être amoureux de plusieurs personnes. Ou les parents qui ont plusieurs enfants, ont-ils cessé d’aimer leur aîné quand le cadet est né ? Ou si tu te lies d’amitié avec une nouvelle personne, faudrait-il que tu t’engages à rompre avec tout autre ami ?
Ce qui apparaît en amour n’a pas pour fonction de remplacer ce qui existait. Ressentir de l’amour, de l’attirance, de la connexion ou de la communion avec un nouvel être dans la vie, ce n’est pas “contre” ni “à la place”, ni même “en plus” d’autres relations amoureuses. Je crois que c’est plutôt une nouvelle fréquence qui se met à vibrer en nous. Une autre façon d’aimer et d’être en lien.
En musique, quand plusieurs notes vibrent ensemble, cela fabrique un nouveau son qui est plus que l’addition des vibrations unitaires, c’est une harmonique !
Et parfois, c’est même cette nouvelle dynamique qui permet à la relation qui était déjà là de se remettre à respirer. Parce qu’elle vient révéler ce qui était figé, réveiller des questions qu’on avait cessé de se poser, elle peut enfin se réinventer et grandir.
Dans le mouvement de la vie, les systèmes en évoluant deviennent plus complexes et chaque fois qu’un nouveau système apparaît, il transcende et inclut tous les précédents. Les précédents, eux, parce qu’ils sont plus simples, ne peuvent pas inclure ce qui vient au-delà d’eux. C’est la lecture de l’évolution que proposent les Dynamiques en Spirales ou la Théorie intégrale. (un article à venir sur ces deux modèles que j’utilise beaucoup)
Appliquée aux relations amoureuses, cette vision des choses permet de comprendre pourquoi une relation amoureuse pré-existante peut se révéler strictement incapable d’intégrer l’apparition de nouveaux partenaires pour les membres du couple. Alors que la nouvelle relation amoureuse qui émerge pourrait parfaitement fonctionner en intégrant celles existantes. Alors la relation pré-existante, si elle souhaite survivre doit évoluer pour tenir compte de l’évolution du réel, des individus. Et ici, évoluer, cela veut dire qu’elle va devoir “transcender et inclure” l’histoire qui l’a construite jusque-là. Cela se fait en élargissant l’histoire, pour qu’elle puisse inclure d’autres parts de la réalité qui n’avait pas encore été rencontrées jusqu’ici.
Nous y revenons, c’est bien une ré-invention du récit de la relation amoureuse qui se joue.
Vers une relation plus adulte ?
Le doute ne vient donc pas pour détruire, mais pour faire mûrir et permettre une mue de l’histoire de la relation. Douter de la relation ne demande pas de faire table rase. Il vient révéler les angles morts, les zones muettes, les pactes jamais vraiment nommés.
Alors, ça bouscule, je suis d’accord. Il t’oblige à sortir du confort des évidences et va te pousser à dire ce qui n’avait jamais été dit. Il invite à faire tomber les masques subtils du “tout va bien” ou du “ça ira”. Il demande de l’honnêteté, d’abord avec toi-même, puis envers l’autre.
Et c’est là que le mot “relation” prend un autre sens. La relation n’est plus un cadre figé, mais un espace vivant, donc en perpétuelle évolution. Un endroit où tout ne va pas de soi, mais où tout peut se dire.
L’apparition du doute permet parfois à la relation d’effectuer ce saut quantique vers plus de maturité, vers sa forme plus adulte. Évidemment, comme toute mue, cela fait passer la relation par des moments d’immense vulnérabilité.
La métamorphose n’est pas un simple changement, c’est un processus complexe où plusieurs mouvements coexistent. Certaines choses disparaissent — la queue du têtard s’efface. D’autres apparaissent — les pattes de la grenouille émergent. Certaines se transforment — les branchies deviennent poumons. Et puis, au milieu de tout cela, il y a ce qui reste. Ce noyau d’identité, ce fil de continuité, ce souffle de vie qui ne change pas, mais qui traverse la mutation. Ce qui meurt, c’est la forme d’avant. Ce qui naît, c’est une forme nouvelle. Et entre les deux, il y a ce qui demeure et le vertige de l’inconnu.
Vertige d’autant plus grand que lorsqu’on se rend compte que la relation a commencé sa métamorphose, car le doute est déjà là, il n’existe pas d’option du retour en arrière.
Une relation qui traverse un doute et en sort transformée n’est pas une relation affaiblie. C’est une relation qui a osé le réel, qui a accepté le mouvement, qui s’est ouverte à la vérité d’aujourd’hui, même si elle ne ressemble plus à celle d’hier. C’est prometteur pour la suite !
Dans cette maturité de lien, l’amour ne s’efface pas, il change de densité. Il devient plus nu, plus habité, plus grand, plus adulte. Il vibre dans son essence spirituelle et universelle.
Et maintenant ?
Il n’y a pas de carte pour ce territoire-là. Pas de mode d’emploi pour traverser le doute en amour. Juste des intuitions, des frémissements à écouter, des questions à poser autrement.
Plutôt que de chercher à résoudre et décider vite, peut-être que l’enjeu est d’apprendre à vivre avec le doute, pleinement. Je ne propose pas de rester dans le lien à tout prix, mais de rester avec soi, avec ce qui bouge, et entendre l’appel aussi.
Fuire dans certains cas nous sauve la vie. Mais notre cerveau nous joue des tours bien souvent, en nous faisant croire qu’une émotion très désagréable est une sorte de danger de mort imminente. D’où le sentiment d’urgence de décider !
Essayons de ne pas fuir trop vite, de ne pas trancher à la hache ce qui pourrait se métamorphoser doucement.
Essayons de consacrer notre attention à autre chose que trouver le coupable.
Et surtout, essayons de ne pas croire qu’il faille choisir entre se trahir soi et blesser l’autre.
Porte ton attention sur ce que tu souhaite voir advenir ! Cela a tellement plus de chances d’arriver ainsi !